Utilisation du pétrole dans notre système de santé

Qu’il s’agisse d’énergie, de transport, d’ÉPI ou de fournitures, les plastiques dérivés du pétrole sont essentiels à nos hôpitaux et à notre santé.
Par Brittany Elves

En géné­ral, les Cana­diens ne songent au pétrole et au gaz cana­diens qu’au moment de faire le plein d’essence ou d’allumer leur bar­be­cue. Ce qu’ils ne réa­lisent pas, c’est que le pétrole et les pro­duits pétro­chi­miques sont extrê­me­ment poly­va­lents et qu’ils se retrouvent dans de nom­breux pro­duits que nous uti­li­sons quo­ti­dien­ne­ment, comme les plas­tiques, les tex­tiles, les embal­lages, les déter­gents et les engrais.

Notre sys­tème de san­té dépend lui aus­si du pétrole, et pas seule­ment pour ali­men­ter les hôpi­taux et trans­por­ter les patients, mais aus­si pour fabri­quer de l’équipement et des pro­duits pharmaceutiques.

Sous quelles formes les pro­duits pétro­liers sont-ils uti­li­sés dans le sec­teur des soins de san­té ? Voi­ci un aperçu :

Élec­tri­ci­té 

La consom­ma­tion d’énergie dans les hôpi­taux est prin­ci­pa­le­ment des­ti­née au chauf­fage et à la cli­ma­ti­sa­tion, à la pro­duc­tion de vapeur, à la ven­ti­la­tion, à l’éclairage à puis­sance éle­vée, à l’utilisation d’équipement, au chauf­fage de l’eau et à la cuis­son des ali­ments. Le gaz natu­rel four­nit envi­ron les deux tiers de l’énergie habi­tuel­le­ment requise dans les hôpi­taux du Canada.

Le tiers res­tant pro­vient de l’électricité, qui peut être pro­duite à par­tir de sources d’énergie au gaz natu­rel, au char­bon, hydro­élec­trique, éolienne, solaire, de bio­masse ou nucléaire.

Trans­port

Les ambu­lances ter­restres fonc­tionnent à l’essence et au die­sel, tan­dis que les ambu­lances aériennes et les héli­co­ptères uti­lisent du car­bu­rant avia­tion. L’an der­nier, le ser­vice ambu­lan­cier aérien d’Ontario a dépê­ché des héli­co­ptères et des aéro­nefs à voi­lure fixe dans le cadre de plus de 8 000 mis­sions, par­cou­rant plus de 17 mil­lions de kilo­mètres pour pro­di­guer des soins qui ont sau­vé la vie de patients en état cri­tique. Pour la même période, l’entreprise d’ambulances aériennes STARS, qui des­sert l’Alberta, la Sas­kat­che­wan et le Mani­to­ba, a enre­gis­tré 2 994 mis­sions (docu­ment en anglais seule­ment) et a répon­du à plus de 32 000 demandes d’urgence.

Équi­pe­ment de pro­tec­tion per­son­nelle (EPP) 

L’EPP est un pilier des centres de soins de san­té. Qu’il s’agisse de gants, d’appareils de pro­tec­tion res­pi­ra­toire, de lunettes étanches, de blouses de pro­tec­tion ou de visières de pro­tec­tion, ils sont tous fabri­qués à par­tir de pro­duits pétrochimiques.

Les prin­ci­paux com­po­sants du masque N‑95 com­portent pour la plu­part des pro­duits pétro­liers comme le poly­éthy­lène et le poly­pro­py­lène, qui sont des poly­mères déri­vés du gaz natu­rel (page en anglais seule­ment) et pro­duits au moyen d’un pro­ces­sus de raf­fi­nage du pétrole.

Équi­pe­ment médical 

L’équipement et les appa­reils médi­caux uti­li­sés dans les actes médi­caux et les soins aux patients contiennent sou­vent du plastique.

Pro­duits pharmaceutiques 

Le pétrole et les pro­duits pétro­chi­miques sont uti­li­sés pour fabri­quer les poly­mères qui entrent dans la fabri­ca­tion des cap­sules et des enro­bages de pilules. De plus, les pro­duits phar­ma­ceu­tiques ont sou­vent un embal­lage en plas­tique qui les rend sté­riles, à l’épreuve des enfants et résis­tants aux bris.

Recy­cler les plas­tiques pour réduire les déchets 

L’Association cana­dienne de l’industrie de la chi­mie estime que 70 000 pro­duits uti­li­sés chaque jour par les Cana­diens sont faits à par­tir de plastique.

Le sec­teur cana­dien des plas­tiques, qui s’est enga­gé à résoudre le pro­blème des déchets de plas­tique, s’est fixé comme objec­tif de rendre tous les embal­lages de plas­tique recy­clables ou valo­ri­sables d’ici 2030.

Pour y arri­ver, il est essen­tiel de pro­duire des plas­tiques hau­te­ment recy­clables comme le poly­éthy­lène. Fai­sant appel à l’innovation et à la tech­no­lo­gie, l’industrie pétro­chi­mique se dirige vers une éco­no­mie cir­cu­laire (page en anglais seule­ment) où les maté­riaux sont réuti­li­sés et recy­clés dans une boucle fer­mée durable.