Les chiffres ne mentent pas : le secteur pétrolier et gazier est essentiel à l’économie de la Colombie-Britannique

Le secteur génère des milliards de dollars de revenus pour la province chaque année, de même que des dizaines de milliers d’emplois.
Par Ven Venkatachalam

La Colom­bie-Bri­tan­nique four­nit du pétrole et du gaz natu­rel au Cana­da depuis 70 ans. Depuis 2018, elle pro­duit 32 % du gaz natu­rel et 2 % du pétrole brut clas­sique du pays. Une telle pro­duc­tion entraîne d’importantes rede­vances per­çues par le gou­ver­ne­ment pro­vin­cial, sou­te­nant ain­si direc­te­ment la pros­pé­ri­té éco­no­mique de la province.

Dans quelle mesure le pétrole et le gaz natu­rel sont-ils impor­tants pour l’économie de la Colom­bie-Bri­tan­nique ? Si l’on se fie aux don­nées de Sta­tis­tique Cana­da (docu­ment en anglais seule­ment), ils sont très importants.

En 2017, l’industrie pétro­lière et gazière de la Colom­bie-Bri­tan­nique a géné­ré envi­ron 18 mil­liards de dol­lars en biens et ser­vices (page en anglais seule­ment) en plus d’apporter 9,5 mil­liards de dol­lars au PIB de la pro­vince. Qu’est-ce que le résident moyen de la Colom­bie-Bri­tan­nique en retire ? En 2017, le sec­teur du pétrole et du gaz de la Colom­bie-Bri­tan­nique repré­sen­tait près de 26 500 emplois directs et plus de 36 100,/span> emplois indi­rects (pour un total de 62 602 – page en anglais seule­ment). Cette année-là, c’est donc 3,1 mil­liards de dol­lars qui ont été ver­sés en salaire aux tra­vailleurs de la province.

Le sec­teur pétro­lier et gazier a ache­té plus de 5,6 mil­liards de dol­lars de biens et de ser­vices en Colom­bie-Bri­tan­nique, que ce soit auprès du sec­teur des finances et de l’assurance, de ser­vices pro­fes­sion­nels (notam­ment en comp­ta­bi­li­té et en tech­no­lo­gies de l’information), ou du sec­teur manu­fac­tu­rier. On peut donc dire que l’industrie pétro­lière et gazière contri­bue de façon impor­tante aux éco­no­mies locales dans l’ensemble de la province.

Au-delà des dépenses de la Colom­bie-Bri­tan­nique dans le sec­teur du pétrole et du gaz

En 2017, la Colom­bie-Bri­tan­nique a conclu des tran­sac­tions com­mer­ciales tota­li­sant 39,4 mil­liards de dol­lars avec d’autres pro­vinces. L’Alberta était le plus impor­tant par­te­naire com­mer­cial de la Colom­bie-Bri­tan­nique, repré­sen­tant 15,4 mil­liards de dol­lars (envi­ron 38 %). Comp­tant seule­ment 11 % de la popu­la­tion cana­dienne, l’Alberta (ses consom­ma­teurs, ses entre­prises et ses gou­ver­ne­ments) achète pour­tant à la Colom­bie-Bri­tan­nique une quan­ti­té de biens et de ser­vices supé­rieure à la moyenne. Le nombre d’emplois payants offerts dans le sec­teur du pétrole et du gaz pour­rait expli­quer en par­tie ce phénomène

Étant don­né que seuls les États-Unis (qui ont ache­té des biens et ser­vices d’une valeur d’environ 22 mil­liards de dol­lars) devancent l’Alberta au cha­pitre des dépenses en Colom­bie-Bri­tan­nique, la rela­tion entre les deux pro­vinces est sans aucun doute mutuel­le­ment avantageuse.

Un meilleur accès. Une meilleure demande. Une meilleure prospérité.

La Colom­bie-Bri­tan­nique dis­pose d’un avan­tage natu­rel au cha­pitre de l’accès aux mar­chés mon­diaux, qui lui vient de la plus grande proxi­mi­té de sa côte avec de nom­breux mar­chés de la région Asie-Paci­fique que les ins­tal­la­tions de la côte amé­ri­caine du golfe du Mexique. La côte amé­ri­caine du golfe du Mexique se situe à plus de 9 000 milles nau­tiques des ports de Hime­ji et de Sode­gau­ra, au Japon, com­pa­ra­ti­ve­ment aux moins de 4 200 milles nau­tiques qui séparent ces ports de la côte de la Colombie-Britannique.

Étant don­né la hausse de la demande de gaz natu­rel en Asie, en par­ti­cu­lier au Japon (le plus impor­tant impor­ta­teur de gaz natu­rel liqué­fié ou GNL), il s’agit d’une période embal­lante (et lucra­tive) pour le sec­teur pétro­lier et gazier de la Colom­bie-Bri­tan­nique. Sti­mu­lée par la crois­sance enre­gis­trée en Asie, la demande mon­diale de GNL devrait pra­ti­que­ment dou­bler au cours des 20 pro­chaines années, pas­sant la barre des 700 mil­lions de tonnes en 2040, selon les plus récentes pers­pec­tives de Shell. Que ce soit sur le plan des emplois, des salaires, du PIB ou de l’achat de biens et de ser­vices, il ne fait aucun doute que le pétrole et le gaz natu­rel ont une inci­dence consi­dé­rable sur la pros­pé­ri­té éco­no­mique de la Colombie-Britannique.